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Paroles de Montagnard·e·s : Anne Lozé - Accompagnatrice en Montagne / Administratice de Mountain Wilderness


Accompagnatrice en montagne depuis peu, Anne vagabonde dans la montagne toute l’année désormais que ce soit en randonnée, en courant, en alpinisme, en vélo et l’hiver elle profite de la neige sous plusieurs formes : ski de randonnée, ski de fond et raquettes !

Pour elle, la montagne est un espace d’évasion physique et imaginaire, mais surtout des écosystèmes fragiles dont il faut avoir conscience lorsque nous les parcourons également. Protéger ces milieux sauvages, c’est protéger aussi une part de nous, le vivant qui nous entoure.

Voici ses paroles de montagnarde...


Quel a été votre cheminement pour vivre aujourd'hui à la montagne ?

J’ai grandi en Isère pas trop loin des montagnes avec des sorties à la journée, en refuge, en bivouac et ces temps dehors en nature et en montagne m’ont beaucoup marqué. J’y suis revenue pendant mes études d’ingénieure en passant mon temps à organiser des treks et des sorties en stop pour aller en montagne quand j’étais en Amérique du Sud. Finalement j’ai eu envie d’en faire mon métier et en rentrant en France, je suis partie habiter dans les Hautes-Alpes et passer le DE Accompagnatrice en Montagne.


Quel est votre quotidien en montagne ?  

Au final cela dépend des saisons ! L’hiver j’alterne en ce moment entre les séjours en raquette (il faut bien travailler un peu) et le plus possible du ski de randonnée en itinérance ce que je préfère ! Je fais sinon des sorties à la journée, en week-end selon les conditions, les copains, copines motivés entre les Alpes du Nord et du Sud, il y’a le choix.

L’été c’est le travail à fond en randonnée et donc moins de temps disponible. Au final je me rattrape au printemps et à l’automne où je prends des vacances pour faire des projets personnels en montagne ou des voyages en mobilité douce !


Comment voyez-vous le ski de randonnée dans 10 ans ? 

Il faut arriver à trouver un équilibre entre sécurité, plaisir, découverte de la montagne, minimiser le dérangement de la faune sauvage et le développement de cette pratique.

Dans 10 ans je pense qu’on sera surpris par la diversité de types de pratiquants et du monde en montagne que ce soit par l’aspect sportif sur les stations avec des itinéraires balisés, l’aspect découverte avec des sorties journées à des endroits qui vont être surfréquentés, l’aspect itinérance avec des refuges gardés de plus en plus tôt en saison pour satisfaire cette clientèle. Cela va demander une réorganisation pour les socioprofessionnels qui touchent ce secteur mais aussi un besoin d’éducation et sensibilisation aux enjeux environnementaux de la pratique (notamment sur le dérangement de la faune sauvage). J’espère que la compréhension de ces derniers se seront démocratisés tout comme la pratique dans ces prochaines années.


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