Paroles de Montagnard·e·s : Laura Grenier-Soliget - cofondatrice de Ride'N Roses

Laura Grenier-Soliget jurasienne désormais savoyarde pratique le ski sous toutes ses formes : ski de piste, ski de fond, télémark, ski de randonnée ou encore de ski de pente raide. Basée à Samoëns, elle vous livre ses Paroles de Montagnarde !

Quel a été votre cheminement pour vivre aujourd'hui à la montagne ?

Je suis originaire du Jura, massif peu alpin plus orienté ski de fond. J’y ai appris à devenir très polyvalente entre ski alpin, télémark et ski de fond. J’ai rejoint la Savoie pour mes études, le ski de compétition et l’obtention du Monitorat de ski en 2014.

J’ai été secrétaire au Bureau des Guides des Carroz d’Arâches pendant un temps. Il y a quelques années, avec Romy Chapotte nous avons créé la web série de ski féminine Ride’N Roses. Ce projet a évolué et désormais on propose aussi des activités montagnes pour donner plus de confiance et d’autonomie aux femmes. En parallèle, je me suis formé en kinésiologie, je suis donc active toute l’année autour de l’apprentissage du ski, les projets Ride’N Roses et la kinésiologie.

Quel est votre quotidien en montagne ?  

Deux périodes sont très chargées et consacrées aux cours de ski : Noël et les vacances de février. 

Le reste de la saison est plus tranquille, moins de cours de ski et plus de groupes à la journée pour des sorties hors-pistes ou en ski de randonnée. C'est aussi l'occasion de faire des sorties en montagne pour moi ou d'autres projets. Ainsi, en 2019, avec un guide de haute montagne, je suis partie à proximité du Lac Baïkal avec un groupe avec au programme cours de ski « hors-piste » et progression en ski de randonnée.

Mon activité en kinésiologie complète bien la saison hivernale et me permet de toujours être dans l’accompagnement des personnes.

Comment voyez-vous le ski de randonnée dans 10 ans ? 

Bonne question ! Le ski de randonnée a beaucoup progressé récemment tant en ce qui concerne le matériel que les pratiquants. Cela va continuer !

On peut penser que via une prise de conscience écologique, plus de pratiquants vont se tourner vers le ski de rando pour éviter les remontées mécaniques mais aussi pour éviter le monde, la lassitude du ski alpin et la volonté de redécouvrir le ski autrement.

Sans vouloir être rabat joie, il faut que les pratiquants se sensibilisent plus à la sécurité en montagne. Nombreux partent sans connaissance du terrain, se mettent ainsi en danger eux-mêmes mais aussi les autres. Il faut une certaine connaissance et un certain recul, savoir dire non même dans des bonnes conditions. S’informer : BRA, demander les conditions aux locaux, passer au bureau des guides, c’est rapide et ça peut aider !

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