Paroles de Montagnard·e·s : Philippe Kienne - dessinateur

Philippe est celui qui permet à de nombreux randonneurs de rire d'eux-même grâce à sa BD "Club Ski de Rando", deux "Tommes" a parcourir absolument !

Voici ses paroles de montagnards...

Quel a été votre cheminement pour vivre aujourd'hui à la montagne ?

Je suis originaire de Marseille, je n'avais, étant petit, qu'une semaine de ski par an et j'adorais ça, avec mes parents nous ne voyagions que très peu et surtout pas plus haut que Gap. 

A 16 ans, nous sommes venus voir une amie de ma mère à Cluses et cela a été le "choc" ! On ne se rend pas compte quand on vit ici que voir des prés verts avec des vaches au bord de la route est, pour les gens du sud, un spectacle inconnu car en bas tout est "cramé" par le soleil et donc le champ vert d'herbe n'existe pas ou très peu. Donc à partir de là j'ai tout fait pour partir de Marseille et venir dans la région et j'y suis arrivé.

Après le bac je suis monté à Grenoble faire mes études, ensuite je suis allé à Bourg saint Maurice faire mon armée et, de là, j'ai postulé dans des entreprises hauts savoyardes et, maintenant, cela fait 30 ans que je suis sur Annecy !

Quel est votre quotidien en montagne ?  

Au quotidien, on vit au fil des saisons car ici contrairement à d'autres régions les saisons sont marquées. 

L'été avec ses chaleurs qui permettent des baignades et les soirées tardives au lac. 

L'automne avec ses couleurs magnifiques et ses belles journées d'été indien. 

L'hiver qui m'a tant apporté avec le ski de rando (compétition et création d'une BD sur le ski de rando). 

Le printemps qui, à mon goût, est la moins bonne saison car malgré l'allongement des journées, est la saison où il pleut beaucoup.

Comment voyez-vous le ski de randonnée dans 10 ans ? 

Le ski de rando dans 10 ans... 

Avec le réchauffement climatique c'est le ski tout entier qui est menacé. Mais pour le ski de rando spécifiquement avec l'amélioration du matériel et, malgré tous les bons plans au niveau prix, je pense qu'il va un peu grandir.

Cela reste un sport exigeant physiquement et cela ne peut intéresser tout le monde donc, la progression ne pourra pas être telle que celle ski de piste.

En revanche les gens vont aller de plus en plus au bord des pistes pour la sécurité, les stations l'ont bien compris.

Retrouvez les dessins de Philippe sur facebook